Ecouter ses proches, est-ce si simple ?

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        Ecouter ses proches, est-ce si simple ?

Chacun sait bien qu’il est difficile de pratiquer une bonne écoute avec ses proches.

Et pourtant nous aimons notre conjoint, nos parents, nos enfants, nos amis … et nous avons le désir de vivre une entente harmonieuse avec eux.

Cet amour que nous leur portons ne devrait-il pas justement faciliter le dialogue ? L’être aimé qui a tout notre intérêt, mérite de recevoir toute notre attention ! La tendresse que nous lui portons nourrit notre patience et notre indulgence. Le désir que nous avons de son bien-être, de son bonheur, nous incite non seulement à lui souhaiter le meilleur mais à prendre soin de lui. La compassion facilite le partage de ses soucis et de ses chagrins.

L’affection étant réciproque, la bienveillance de l’autre à notre égard semble aller de soi !

Seulement voilà, cet amour mutuel met au cœur de chacun une forte attente affective, et nous ne sommes pas les uns et les autres en adéquation ou « sur la même longueur d’onde » autant et aussi souvent que l’autre l’attend. D’autant plus que mettre en mots son intimité est un réel défi : comment dire l’exacte émotion ressentie, faire comprendre les nuances et les hésitations de la pensée qui nous traverse, transmettre ce qui nous est essentiel et nous meut ?

De plus la trop grande connaissance des faits et des habitudes endort la vigilance : la routine, la répétition des mots, des gestes, des idées, le manque de fantaisie sont autant d’éléments qui vont favoriser une moindre attention à l’autre, voire des agacements ou des crispations. La tentation est grande de s’enfermer dans un « je sais ce qu’il pense, ce qu’il va dire », plutôt que d’être dans l’accueil de ce qu’il va dire, qui pourrait être tout autre.

La proximité (ou même la promiscuité) augmente les occasions de friction. Et pour s’en préserver, on prend un peu de distance. De ce fait, le dialogue, le partage des informations du quotidien, l’expression des sentiments vont s’en trouver appauvris.

Devant un problème à résoudre, les décisions difficiles et les désaccords ne s’expriment pas toujours dans l’écoute attentive (et une parole respectueuse et patiente) de ce qu’est l’autre, de ce qu’il ressent, de ce qu’il souhaite. Une critique, un jugement, un conseil hâtif, un manque de considération de ses sentiments ou de son opinion, des questions négatives ou orientées, une interprétation quelque peu malveillante : voici comment le manque d’écoute conduit au conflit. Paroles blessantes, bouderie, repli sur soi, ressentiment… viennent gâcher la paisible harmonie familiale.

Même avec la meilleure volonté du monde, instaurer un dialogue fait d’écoute patiente et de paroles respectueuses, ne s’improvise pas. Connaître les pièges à éviter pour réduire les mauvais réflexes, adopter les attitudes favorables à une écoute fine : cela s’apprend et nécessite des efforts.

Ces efforts en valent la peine. Accueillir l’autre tel qu’il est, adopter la bienveillance pour le rejoindre dans ce qu’il pense, ressent, rêve… me semble le chemin qui permet une relation où chacun peut s’enrichir de l’autre.

« Lorsque quelqu’un vous entend réellement sans vous juger, sans essayer de vous prendre en charge ni de vous modeler, c’est délectable» (Carl Rogers)

 

Stages de sensibilisation ou d’approfondissement de l’écoute active – Le CLER Amour et Famille (voir programmation sur le site www.cler.net)

 

Ou atelier ‘Comment j’écoute mes proches ?’ voir onglet « Formations »