« Procrastination » fait partie de ces nouveaux mots à la mode qui font couler beaucoup d’encre.
Derrière ce mot un peu barbare se cache un comportement très répandu : c’est la tendance à remettre systématiquement une ou plusieurs actions au lendemain.
Derrière ce mot un peu barbare se cache un comportement très répandu : c’est la tendance à remettre systématiquement une ou plusieurs actions au lendemain.
J’aborde ce sujet dans mon atelier « Prendre des décisions et les tenir ».
Les tâches remises à plus tard sont variées : tâches ménagères parce qu’elles sont ennuyeuses, répétitives et fatigantes, démarches administratives par peur de ne pas aboutir ou d’être mal accueilli, visites de dentiste par peur de souffrir, etc.
Il est intéressant de lister ces tâches qui nous paralysent et de s’interroger sur la cause de cette difficulté à les mettre en œuvre.
Les tâches remises à plus tard sont variées : tâches ménagères parce qu’elles sont ennuyeuses, répétitives et fatigantes, démarches administratives par peur de ne pas aboutir ou d’être mal accueilli, visites de dentiste par peur de souffrir, etc.
Il est intéressant de lister ces tâches qui nous paralysent et de s’interroger sur la cause de cette difficulté à les mettre en œuvre.
Des raisons plus profondes liées au passé peuvent apparaître, qui trouvent leur origine dans une blessure enfouie : on n’agit pas, par peur de mal faire, par souci de perfection, par crainte d’un reproche, par manque de confiance en soi, parce qu’on nous a dit un jour que nous en étions incapables … ou tout simplement parce qu’on a souffert.
Je pense, par exemple, à une jeune femme qui ne parvenait pas à prendre des nouvelles de son père, alcoolique depuis longtemps, tant cela lui rappelait de mauvais souvenirs de son enfance.
Je pense, par exemple, à une jeune femme qui ne parvenait pas à prendre des nouvelles de son père, alcoolique depuis longtemps, tant cela lui rappelait de mauvais souvenirs de son enfance.
Parfois un réel traumatisme passé est à l’origine de la procrastination et le lien avec le présent n’est pas toujours conscientisé.
Je reçois en entretien une jeune femme mariée de 33 ans qui a deux enfants. Lorsqu’il s’agit de les emmener chez le médecin, elle n’a aucun frein. Mais elle m’avoue être très angoissée par l’idée de consulter un médecin pour elle-même. Elle « procrastine » même si, paradoxalement, elle s’oblige à un contrôle médical annuel.
Invitée à raconter un peu son histoire, elle m’apprend que sa mère est morte à 34 ans, alors qu’elle était une petite fille de 7 ans.
Le souvenir l’émeut, même si elle ajoute très vite que, confiée à sa grand-mère, elle a été choyée.
Le souvenir l’émeut, même si elle ajoute très vite que, confiée à sa grand-mère, elle a été choyée.
Elle n’a pas beaucoup de souvenirs de cet évènement, pourtant dramatique. Mais surtout, elle ne sait pas de quoi sa mère et morte, ne se souvient pas des circonstances et n’a jamais cherché à savoir ce qui s’était passé.
Elle arrête soudain le fil de ses confidences, et, après un long silence, dit : » Je sais pourquoi je n’aime pas aller chez le médecin, j’ai peur qu’il me trouve une maladie et que je meure jeune, comme ma mère »
Je propose une petite enquête familiale, lui permettant d’identifier la cause du décès de sa mère, et à partir de là d’être rassurée. Malheureusement cela s’avère difficile, voire impossible, la piste se perd dans un pays étranger avec une géographie familiale compliquée.
Cependant, sans connaître les raisons de la mort de sa mère, cette jeune femme a pu cerner la raison de son angoisse à aller chez le médecin.