Ne sous-estimez pas les dégâts psychologiques de ce re-confinement, et pensez à consulter un professionnel, comme par exemple un conseiller conjugal et familial, spécialiste de l’écoute et de l’accompagnement.
Interviewé par Le Figaro, La Dépêche, Midi Libre, etc, à l’occasion de la sortie de son ouvrage « Covid-19 et détresse psychologique », (éditions Odile Jacob), le docteur Nicolas Franck, psychiatre à Lyon, s’inquiète des risques psychologiques induits par ce nouveau confinement, sur la foi des observations faites lors du premier épisode, au printemps.
Il avait constaté, alors, que le bien-être mental des Français s’était altéré progressivement au fil des huit semaines. Quand s’y ajoutait du stress, cela pouvait fragiliser les personnes avec rumination mentale, anxiété, troubles du sommeil ou de l’appétit, addictions diverses…, jusqu’à des troubles anxieux ou dépressifs installés dans la durée.
Le docteur Franck craint que ce nouveau confinement réactive un vécu, des angoisses. D’autant plus que la première fois, on était dans l’optique d’une épidémie qui durerait quelques mois et qu’aujourd’hui, on voit bien que la deuxième vague est là, que l’épidémie s’installe et que les essais cliniques prennent du temps.
Il peut être très aidant de rencontrer un spécialiste de l’écoute, qui permettra de mettre en mots le mal-être, dire ce qui est difficile, exprimer les émotions pesantes. Se sentant écoutée et comprise, la personne pourra remettre en perspective sa vie, trouver un nouveau sens à ce qu’elle vit, et peut-être trouver en elle les ressources nécessaires pour surmonter cette période compliquée. Les professionnels de l’écoute ne manquent pas et les conseillers conjugaux et familiaux sont des écoutants expérimentés. Beaucoup d’entre eux pratiquent les entretiens à distance.
Caroline de Beauregard
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Bordeaux